Palmarès des plus fortes hausses des prix de l’immobilier en France
SOURCE : Les Echos article du 06 septembre 2019 d’Anne-Lise Defrance
« Exit Bordeaux et Paris qui trustaient pourtant depuis dix ans le Top 10 des communes enregistrant les plus fortes hausses de prix annuelles selon les données de MeilleursAgents. Si Nantes et Lyon figurent toujours parmi les leaders de ce classement avec une augmentation respective de leurs tarifs de 9,33 %, 10,24 % et 6,93 % en un an (à fin août 2019), de nouvelles communes y font aujourd’hui leur apparition. A l’image d’Angers, La Rochelle, Strasbourg, Poitiers ou encore Quimper. Une entrée en fanfare assortie d’évolutions tarifaires disparates entre ces différentes communes avec des écarts de croissance pouvant aller du simple au triple.
Alors que Lyon Nantes, par exemple, occupent les deux premières places du podium avec quelque 10 % d’augmentation, Rennes et Quimper pointent en 9e et 10e positions depuis le début de l’année. Même chose pour Strasbourg dont les prix, avec 3,26 % de gain au cours des huit derniers mois, s’élèvent moitié moins vite que ceux de Lyon (+7,39 %) au cours de la même période.
Les villes qui accélèrent
Mais plus que l’arrivée de nouvelles villes dans ce palmarès des plus importantes augmentations de l’année , c’est l’accélération de ce phénomène haussier qui marque réellement le marché immobilier 2018-2019. Déjà considéré comme élevé, le rebond des prix enregistré à Lyon (+8,9 %) et Villeurbanne (+4,6 %) entre juillet 2017 et juillet 2018 se poursuit au même rythme.
Et que dire de Toulouse et Nantes, dont les augmentations déjà notables de 3,1 % et 4,2 % entre 2017 et 2018 semblent bien faibles en comparaison des 4,52 % et 6,71 % de hausse de cette année. Or, si le second semestre 2018 n’a pas failli, le sursaut tarifaire constaté sur les douze mois écoulés s’observe pourtant essentiellement durant la première partie de 2019. Angers, notamment, fait aujourd’hui état d’une croissance de 4,85 % en un an, mais de 5 % depuis janvier. Une tendance à peine moins marquée à La Rochelle ou à Strasbourg, dont les augmentations respectives de 4,18 % et 3,26 % de l’année s’expliquent en partie par une forte poussée haussière au cours des six derniers mois.
Et au regard des différents indicateurs qui sous-tendent le fonctionnement du marché immobilier (demande, offre, niveaux des taux de crédit, emploi…), cette évolution des prix devrait se poursuivre dans les mois à venir. Du moins… dans certaines grandes métropoles comme Toulouse. Passée de l’avant-dernière à la 5e place du classement en seulement un an avec une augmentation de 7,07 %, la Ville rose pourrait effectivement poursuivre sur sa lancée selon MeilleursAgents. Motif ? Une demande excédentaire dans la commune avec à l’heure actuelle plus de 13 acheteurs pour 10 vendeurs. Le constat est identique à Strasbourg, où l’on compte actuellement près d’un quart d’acquéreurs de plus que de vendeurs et des délais de transaction qui se raccourcissent pour s’afficher désormais à deux mois en moyenne. »